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Mes 5 films préférés avec Sara Forestier

Lucile Bellan 19 août 2019
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À l’occasion de la sortie de Roubaix, une lumière, réalisé par Arnaud Desplechin, Lucile Bellan se mouille et détermine, dans l’ordre, son top 5 des meilleurs films interprétés par Sara Forestier.

Numéro 5 : Primaire de Hélène Angel
Souvent sur un fil, Sara Forestier incarne ici une institutrice tellement impliquée dans son métier qu’elle finira par ne plus parvenir à tracer une frontière claire entre sa vie privée et sa vie professionnelle. La trop rare Hélène Angel (Peau d’homme, coeur de bête, Propriété interdite) réalise un film empreint de réalisme sur le sacerdoce que représente la fonction d’enseignante. On croit totalement à la prestation de l’actrice, à la passion teintée d’épuisement de son personnage.

Numéro 4 : L’Esquive d’Abdellatif Kechiche
Le film qui a révélé Sara Forestier, c’est celui-là : le second long-métrage d’Abdellatif Kechiche, qui revisite Le jeu de l’amour et du hasard dans la banlieue parisienne, et avec des ados. Elle, c’est Lydia, la bavarde du groupe, celle sous le charme de qui le héros Krimo va finir par tomber. Bien avant les polémiques sur sa façon de traiter ses équipes techniques, ses actrices et ses personnages féminins, Kechiche se faisait avant tout remarquer par son talent de metteur en scène et de scénariste. Le film date d’il y a 15 ans, mais on n’a toujours pas trouvé mieux pour filmer la jeunesse.

Numéro 3 : Gainsbourg, vie héroïque de Joann Sfar
Premier film et coup de maître absolu pour Joann Sfar, auteur de BD émérite devenu cinéaste singulier. Sa biographie échevelée de Serge Gainsbourg a récolté plusieurs César mérités, dont un pour Eric Elmosnino, mais les actrices du film auraient également mérité d’être récompensées. Anna Mouglalis en Juliette Gréco, Laetitia Casta en Brigitte Bardot, et Sara Forestier en France Gall époque Sucettes à l’anis. Une prestation volontairement fluette, à l’image de l’innocence d’une jeune chanteuse pas encore aguerrie, ni même consciente de ce qu’on lui faisait chanter.

Numéro 2 : Suzanne de Katell Quillévéré
C’est l’histoire d’une jeune femme un peu trop insouciante. Mère beaucoup trop tôt, amoureuse d’un type au cerveau aussi léger que le sien, elle croque la vie à pleines dents quitte à faire n’importe quoi, encore et encore. Sous les yeux de sa sœur (Adèle Haenel) et de son père (François Damiens), Suzanne compromet son existence en même temps que celle de son enfant. Cette fuite en avant, Katell Quillévéré (Un poison violent, Réparer les vivants) la filme avec une grâce inquiète, qui colle parfaitement à la prestation de Sara Forestier, effrayante d’inconséquence.

Numéro 1 : Le nom des gens de Michel Leclerc
Le nom des gens, c’est un fardeau, un moteur de conditionnement social, un atout dans la vie ? C’est ce qu’on peut se demander lorsqu’on s’appelle Arthur Martin (comme le personnage joué par Jacques Gamblin) ou Bahia Benmahmoud (comme Sara Forestier dans le film). Le point de départ d’une comédie politique riche en idées folles, en rebonds imprévus et en digressions de génie. Le meilleur film de Michel Leclerc (J’invente rien, Télé Gaucho) a valu à Sara Forestier son deuxième César de la meilleure actrice après celui obtenu pour L’Esquive. Et c’est peu de dire qu’il est extrêmement mérité.

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